Gilles Servat - Il Est Des êtres Beaux
Il est des êtres beaux comme un matin du monde
Des êtres déchirants comme un amour enfui
Ils passent lumineux sur nos vies moribondes
Comme un jour qui se lève éteint la vieille nuit
Leur corps à l'élégance et les tranchants des glaives
La transparence aussi et l'éclat du diamant
Leur plus petit sourire c'est la grâce d'un rêve
Plus douce est leur clarté que celle du firmament
Sur leur visage d'ange erre encore une enfance
Que leurs sourcils tempèrent d'un air de gravité
Derrière leur front buté brûle l'intransigeance
Et dans leur regard pur flamboie la vérité
Vous portez devant eux le poids des millénaires
Toutes vos vies passées viennent peser sur vous
Par la fange des ans sont closes vos paupières
Vous êtes par vous-même éclaboussé de boue
Mais l'oiseau de leur main sur votre bras se pose
L'impression de souillure aussitôt s'évanouit
Quelque chose en vous change et se métamorphose
Sous votre chevelure un astre s'épanouit
Et vous voici avec au c?ur une fêlure
Voici que craque en vous le mur d'une prison
Une fenêtre s'ouvre sur une autre nature
Où des soleils-poèmes dorent d'autres horizons
Puis ils s'en vont portant l'aube comme un diadème
Vous restez ébloui croyant encore les voir
Sachant que jamais plus vous ne serez le même
Même si vous ne devez plus jamais les revoir
Des êtres déchirants comme un amour enfui
Ils passent lumineux sur nos vies moribondes
Comme un jour qui se lève éteint la vieille nuit
Leur corps à l'élégance et les tranchants des glaives
La transparence aussi et l'éclat du diamant
Leur plus petit sourire c'est la grâce d'un rêve
Plus douce est leur clarté que celle du firmament
Sur leur visage d'ange erre encore une enfance
Que leurs sourcils tempèrent d'un air de gravité
Derrière leur front buté brûle l'intransigeance
Et dans leur regard pur flamboie la vérité
Vous portez devant eux le poids des millénaires
Toutes vos vies passées viennent peser sur vous
Par la fange des ans sont closes vos paupières
Vous êtes par vous-même éclaboussé de boue
Mais l'oiseau de leur main sur votre bras se pose
L'impression de souillure aussitôt s'évanouit
Quelque chose en vous change et se métamorphose
Sous votre chevelure un astre s'épanouit
Et vous voici avec au c?ur une fêlure
Voici que craque en vous le mur d'une prison
Une fenêtre s'ouvre sur une autre nature
Où des soleils-poèmes dorent d'autres horizons
Puis ils s'en vont portant l'aube comme un diadème
Vous restez ébloui croyant encore les voir
Sachant que jamais plus vous ne serez le même
Même si vous ne devez plus jamais les revoir
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