Georges Chelon - Être
Je voudrais être une montagne
La tête plantée dans le ciel
Les pieds rivés à la campagne
Qu'on me respecte et qu'on me craigne
Dos au soleil levant
Face au soleil couchant
Je voudrais être une montagne
Et prêter mes flancs à l'hiver
Inviter le soir à ma table
Le vent, la neige et le tonnerre
Et tutoyer ces gens
Moi grand parmi les grands
Pleure ô mon corps malheureux
Pleure ô mon corps malheureux
Pleure une larme sur l'homme
Qui ne sait que mourir
Je voudrais être l'océan
Qui pourrait balayer la terre
Lui dont le moindre grognement
Nous semble déjà des colères
Être le tout-puissant
Calme comme un étang
Je voudrais être l'océan
Et régner sur tant de mystères
Et sur tant de gouffres béants
Sur tant de vies, de cimetières
Être riche en deux temps
Et pauvre apparemment
Et tu te reposerais sur moi
Moi qui pourrais de mes bras
Te mettre à l'abri de ce monde fou
Ce monde égoïste
Ce monde qui nous met sur nos gardes
A chaque instant
Qui nous fait montrer les dents
Ce monde où l'avenir de chacun
S'arrête à son propre bien-être
Être,
Être une montagne
Être un océan
Pleure mon corps malheureux
Pleure mon corps malheureux
Pleure une larme sur l'homme
Qui ne sait que mourir
La tête plantée dans le ciel
Les pieds rivés à la campagne
Qu'on me respecte et qu'on me craigne
Dos au soleil levant
Face au soleil couchant
Je voudrais être une montagne
Et prêter mes flancs à l'hiver
Inviter le soir à ma table
Le vent, la neige et le tonnerre
Et tutoyer ces gens
Moi grand parmi les grands
Pleure ô mon corps malheureux
Pleure ô mon corps malheureux
Pleure une larme sur l'homme
Qui ne sait que mourir
Je voudrais être l'océan
Qui pourrait balayer la terre
Lui dont le moindre grognement
Nous semble déjà des colères
Être le tout-puissant
Calme comme un étang
Je voudrais être l'océan
Et régner sur tant de mystères
Et sur tant de gouffres béants
Sur tant de vies, de cimetières
Être riche en deux temps
Et pauvre apparemment
Et tu te reposerais sur moi
Moi qui pourrais de mes bras
Te mettre à l'abri de ce monde fou
Ce monde égoïste
Ce monde qui nous met sur nos gardes
A chaque instant
Qui nous fait montrer les dents
Ce monde où l'avenir de chacun
S'arrête à son propre bien-être
Être,
Être une montagne
Être un océan
Pleure mon corps malheureux
Pleure mon corps malheureux
Pleure une larme sur l'homme
Qui ne sait que mourir
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