Georges Chelon - Et Je Compte Les Heures Comme On Compte Les Ans
Et je laisse ma porte ouverte à tout venant,
Je laisse mes fenêtres ouvertes à tous les vents.
Il faudra bien qu'un jour tu rentres à la maison.
Et je laisse toujours une lampe brûler
Comme un phare dans la nuit pour mieux te diriger,
Il faudra bien qu'un jour tu trouves la maison.
Je te chauffe les draps, des fois que t'aurais froid,
Et souhaite bonne nuit à moi qui ne dors pas.
Je te mets un couvert, des fois que t'aurais faim,
Et me sers à manger, moi qui ne mange rien,
Et je me sers à boire, moi qui ne buvais jamais
Et, quand je deviens noir, je pleure sur mon repas.
Il faudra bien qu'un jour tu manges à la maison.
Toi qui laissais toujours une lampe brûler
Comme un feu de détresse à tous ceux qui passaient,
Il fallait bien qu'un jour ils viennent à la maison.
Toi qui laissais ta porte ouverte à tout venant,
Qui laissais tes volets claquer à tous les vents,
Il fallait bien qu'un jour tu quittes la maison.
Et je compte les heures comme on compte les ans.
Moi qui n'avais pas peur, je tremble tout le temps.
Des gens viennent me voir, des gens qui t'ont connue,
Ils me parlent de toi, moi je ne parle plus.
Mais je rêve de toi, moi qui ne rêvais pas.
Que pouvais-je espérer, avant, de plus que toi?
Mon amour, mon amour, je suis à la maison.
Et je compte les heures comme on compte les ans.
Moi qui n'avais pas peur, je tremble tout le temps.
Et je laisse ma porte ouverte à tout venant,
Je laisse la lumière, enfin quoi, je t'attends.
Je laisse mes fenêtres ouvertes à tous les vents.
Il faudra bien qu'un jour tu rentres à la maison.
Et je laisse toujours une lampe brûler
Comme un phare dans la nuit pour mieux te diriger,
Il faudra bien qu'un jour tu trouves la maison.
Je te chauffe les draps, des fois que t'aurais froid,
Et souhaite bonne nuit à moi qui ne dors pas.
Je te mets un couvert, des fois que t'aurais faim,
Et me sers à manger, moi qui ne mange rien,
Et je me sers à boire, moi qui ne buvais jamais
Et, quand je deviens noir, je pleure sur mon repas.
Il faudra bien qu'un jour tu manges à la maison.
Toi qui laissais toujours une lampe brûler
Comme un feu de détresse à tous ceux qui passaient,
Il fallait bien qu'un jour ils viennent à la maison.
Toi qui laissais ta porte ouverte à tout venant,
Qui laissais tes volets claquer à tous les vents,
Il fallait bien qu'un jour tu quittes la maison.
Et je compte les heures comme on compte les ans.
Moi qui n'avais pas peur, je tremble tout le temps.
Des gens viennent me voir, des gens qui t'ont connue,
Ils me parlent de toi, moi je ne parle plus.
Mais je rêve de toi, moi qui ne rêvais pas.
Que pouvais-je espérer, avant, de plus que toi?
Mon amour, mon amour, je suis à la maison.
Et je compte les heures comme on compte les ans.
Moi qui n'avais pas peur, je tremble tout le temps.
Et je laisse ma porte ouverte à tout venant,
Je laisse la lumière, enfin quoi, je t'attends.
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