Michel Jonasz - Tombent Les Feuilles
Il pleut.
Le soir descend.
Tombent les feuilles.
Orangé, le ciel.
Jaune, la terre.
Ce sont des mots d'enfant
Sur une feuille.
C'était un poème pour lui plaire.
Regardez : c'est la neige,
Ces flocons qui voltigent.
C'est beau,
C'est l'hiver qui danse.
J'étais très fier de ça.
Ces flocons qui voltigent,
C'est beau,
Un amour d'enfance.
On jouait le dimanche.
Les pierres du terrain vague dev'naient
Du sable d'or
Et l'on voyait l'écume.
On s'inventait l'orage,
Au loin, un sémaphore.
Regarde comme il penche,
Le voilier sur la vague.
Regarde, il rentre au port.
Quand deux âmes ne sont qu'une,
Elles font le même voyage
Et c'est l'île au trésor.
Il pleut.
Le soir descend.
Tombent les feuilles.
Orangé, le ciel.
Jaune, la terre.
Ce sont des mots d'enfant
Sur une feuille,
Une poésie pour lui plaire.
"Tu m'écris des poèmes ?",
Murmura-t-elle un soir.
"C'est bien mais pas assez :
Regarde-moi dans les yeux.
Pour savoir si on s'aime
Vraiment,
Faut s'embrasser."
Et j'ai posé mes lèvres
Sur sa bouche enfantine.
Mon c?ur battait si fort
Que c'était comme un feu
Brûlant dans ma poitrine,
C'était l'île au trésor.
On s'aim'ra tous les deux
Jusqu'à la fin du monde
Et même après la mort
On ira s'embrasser,
Cachés aux yeux du monde
Derrière un météore.
Un jour, elle est partie
Pour une ville autre part.
Un jour, elle m'a laissé.
Adieu l'écume, adieu
Le voilier sur la vague,
Adieu sable doré.
Et j'ai marché longtemps,
Dans les rues, au hasard.
Longtemps j'l'ai cherchée.
Et j'ai pleuré souvent
Au bord du terrain vague
Et puis j'ai oublié.
Il pleut.
Le soir descend.
Tombent les feuilles.
Orangé, le ciel.
Jaune, la terre.
Nous étions deux enfants.
Tombent les feuilles.
Passe le temps
Et tourne la Terre
Le soir descend.
Tombent les feuilles.
Orangé, le ciel.
Jaune, la terre.
Ce sont des mots d'enfant
Sur une feuille.
C'était un poème pour lui plaire.
Regardez : c'est la neige,
Ces flocons qui voltigent.
C'est beau,
C'est l'hiver qui danse.
J'étais très fier de ça.
Ces flocons qui voltigent,
C'est beau,
Un amour d'enfance.
On jouait le dimanche.
Les pierres du terrain vague dev'naient
Du sable d'or
Et l'on voyait l'écume.
On s'inventait l'orage,
Au loin, un sémaphore.
Regarde comme il penche,
Le voilier sur la vague.
Regarde, il rentre au port.
Quand deux âmes ne sont qu'une,
Elles font le même voyage
Et c'est l'île au trésor.
Il pleut.
Le soir descend.
Tombent les feuilles.
Orangé, le ciel.
Jaune, la terre.
Ce sont des mots d'enfant
Sur une feuille,
Une poésie pour lui plaire.
"Tu m'écris des poèmes ?",
Murmura-t-elle un soir.
"C'est bien mais pas assez :
Regarde-moi dans les yeux.
Pour savoir si on s'aime
Vraiment,
Faut s'embrasser."
Et j'ai posé mes lèvres
Sur sa bouche enfantine.
Mon c?ur battait si fort
Que c'était comme un feu
Brûlant dans ma poitrine,
C'était l'île au trésor.
On s'aim'ra tous les deux
Jusqu'à la fin du monde
Et même après la mort
On ira s'embrasser,
Cachés aux yeux du monde
Derrière un météore.
Un jour, elle est partie
Pour une ville autre part.
Un jour, elle m'a laissé.
Adieu l'écume, adieu
Le voilier sur la vague,
Adieu sable doré.
Et j'ai marché longtemps,
Dans les rues, au hasard.
Longtemps j'l'ai cherchée.
Et j'ai pleuré souvent
Au bord du terrain vague
Et puis j'ai oublié.
Il pleut.
Le soir descend.
Tombent les feuilles.
Orangé, le ciel.
Jaune, la terre.
Nous étions deux enfants.
Tombent les feuilles.
Passe le temps
Et tourne la Terre
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